Deuxième semaine en bleu et personne ne s’en lasse, il y a tellement de nuances !
Car si j’avais dit la semaine derrière que le programme du Bleu en Hiver était bien équilibré, je rajoute aujourd’hui qu’il est très nuancé. Autant qu’il existe de bleu
Pour cette dernière chronique qui traite de ce festival, je vais vous parler de Sylvaine Hélary qui vient jeudi prochain à Brive pour nous présenter l’orchestre Incandescent un programme original et pointu composé sur les poèmes d’Emily Dickinson.
Emily Dickinson est une poétesse américaine complètement ignorée de son vivant au 19eme siècle et révélée dans la 2de moitié du 20ème.
C’est sans doute l’esprit non conforme aux règles poétiques de son époque qui a inspiré Sylvaine Hélary dans ses compositions.
PJ Harvey, plus contemporaine, est connu pour son engagement dans le rock alternatif mais reste un peu négligée comme poétesse.
Elle a, pour le faire, rassemblé autour d’elle des musiciens avec des esthétiques musicales variées. Elle ajoute au sein d’une formation classique du jazz des instruments baroques et une touche électro.
Sur scène vous entendrez donc un nonette avec bien sûr Sylvaine à la flûte et au chant, Élodie Pasquier à la clarinette, Alexis Persigan au trombone et au saqueboute, un ancêtre du trombone, Antonin Rayon au claviers, Maëlle Desbrosses à la viole d’amour et violon, Chloé Lucas à la viole de gambe et autres instruments à cordes anciens, Guillaume Magne à la guitare et au chant, Lynn Cassiers au chant et Jim Hart à la batterie. L’orchestre Incandescent vous emmène sur les pistes du jazz et du baroque, genres qui ne sont pas si éloignés si on remet dans le contexte historique la musique groovante et dansante laissant une large partie disponible pour l’impro.
C’est un voyage sur les mots des poétesses, une traversée, une rêverie un cheminement avec pour guide des oiseaux rares, car tel le nom du disque qui recueille ces ballades : Rare Birds sorti en 2024 chez le label Yolk Records;
Pour illustrer ce propos je vous invite à écouter un extrait d’une chanson We don’t play on graves sur un poème d’Emily Dickinson