Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un label modeste mais indispensable pour faire connaitre et croitre des projets artistiques qui ont besoin d’une attention particulière et amoureuse qui serait celle du paysan soucieux de permaculture face à celle l’exploitant agricole soucieux de gros rendement.
Microcultures, car tel est le nom de ce label à Poitiers, propose des services à la carte pour les artistes indépendants qui veulent garder leur autonomie et ne pas à avoir signer des contrats à tiroirs avec des major qui sont faits principalement pour étouffer leurs talents afin de laisser la voix libres à leurs écuries qui pointent le million de clics minimum sur les réseaux. Tout ça pour une soupe où tout à la même couleur, la même odeur, la même zizique qui rentrent dans des tubes bien formatés par des gens qui n’ont jamais vu de clé de sol, au même titre que les gros exploitants de céréales OMGénisés n’ont jamais vu de pâquerettes.
Jean Charles, le créateur de ce label Microcultures Records « Indépendance fertile depuis 2011, comme slogan., avait dés 2010 de lancer des projet avec des cofinancements participatifs pour profiter à des talents qui n’auraient pas eu l’occasion de se faire connaitre et rencontrer un public. Et de récoltes en récoltes, si on reste dans l’analogie potagère, Microcultures met en place des modules (tuteurs) d’accompagnement et de soutien aux artistes dans leur propre création sans jamais intervenir sur le côté artistique.
Pour illustrer cette chronique du circuit-court et artisanal, je vous propose d’écouter un chanteur Nicolas Falez, poète musicien de champs libre, et journaliste à RFI de profession, qui a commencé a creusé son sillon en terre vivante quand il faisait ses études de journaliste à Lille avec son premier groupe Superflu nourri de pop indés et de folk. Puis ce fut Fontaine Wallace un autre projet collaboratif avec d’anciens de Luke (un groupe rock de Bordeaux) et de Prohibition et produit par Microcultures.
En novembre dernier Nicolas Falez avec une pléiade de voix collaboratives enregistrent dans les bocages mayennais un nouvel album « Nom de domaine » (pour le coté AOC de la production) hors studio aseptisé pour , je cite, se saisir de la fragilité et des accidents ; un parquet qui grince, ou un oiseau qui chante se glissent dans ces chansons ornées du bois des guitares, du cuivre des trombones et de la chaleur des voix «
Vous voyez, on est plus dans le domaine du fruit moche mais goûteux et dont on peut manger la peau que le fruit calibré et brillant qui ressemble à du plastoc.
Nicolas Favez ne voulait pas faire un album solo avec ses nouvelles chansons qui ne rentraient pas dans le cadre du groupe Fontaine Walace. Et donc ce collectif s’appelle SIGNAL FAIBLE , le disque NOM DE DOMAINE et le titre qu on va entendre SOUSTRACTIONS.